C’est le deuxième atelier Zoom. Les participants commencent à se connaître. Entre eux. Mais aujourd’hui, ils vont rencontrer leur silhouette et leur portrait au stade d’esquisse. Maga sait qu’il s’agit là d’une véritable étape : la confrontation de son propre visage, de son propre corps. Se voir tel qu’un autre a pu nous voir. Déjà, les personnalités se révèlent.


La précision d’Ana, aussi discrète que directive, lui vaut l’esquisse la plus définie de tous les portraits.

Louis joue la mise en abîme : il tente une silhouette à l’attitude enfantine, et devant laquelle il viendra poser son ombre encore plus petite - et toujours enfantine…


Chacun essaie de nouvelles poses, de nouveaux jeux d'ombres. Timidement, ils lèvent les jambes, les bras. Bombent le torse et se hissent du bout des pieds, discrètement.


Ce samedi marque aussi l’arrivée de Zmaray dans le groupe. Jeune homme originaire d’Afghanistan, il rêve de vivre de son art : la photographie. Armé de son appareil, il capture les zoomeurs à l’ombre de son flash. Très vite, il leur demande de s’approcher de leurs silhouettes dessinées, ainsi que de leurs ombres. Ce trio incroyable s’installe comme une danse : si les zoomeurs s’amusent de frôler leur image, ils n’en demeurent pas moins curieux d’eux-mêmes. Doucement, ils s’apprivoisent.


“C’est moi, ça ?”

“J’ai changé…”

“Le voyage n’est pas fini.”