"Maga les emmène ensuite près du pan de mur qui sera leur terrain de jeu - un jeu avec leur ombre et celles des autres. Les ombres ont ceci d’avantageux : elles peuvent se mêler comme les corps n’y parviennent pas.
Le petit groupe observe, dubitatif. Comment ça, jouer avec leur ombre ?"
"Les participants commencent à se connaître. Entre eux. Mais aujourd'hui, ils vont rencontrer leur silhouette et leur portrait au stade d'esquisse. Maga sait qu'il s'agit là d'une véritable étape : la confrontation de son propre visage, de son propre corps. Se voir tel qu'un autre a pu nous voir. Déjà, les personnalités se révèlent."
Attiq, d’un regard triste, effleure une photo qu’il est en train de coller.
“Ca, c’est avant la guerre. L’Afghanistan était belle. Comme Paris avant sa guerre. C’est calme, c’est Kaboul. Ca, c’est après. Comme maintenant. Des guerres.”
"Ici, c'est mon grand-père. Et là, de l'autre côté de la frontière, le tien..."
"L'effervescence est palpable ce matin. Betty découvre son portrait modifié par Maga : un immense sourire éclaire son visage."
"Maga les pousse à aller encore plus loin dans l'expression de soi, mais la résistance de certains est difficile à apaiser : pour raconter il faut d'abord accepter son histoire..."
"Les corps dansent devant les silhouettes et les ombres habitées, chacun a pris ses marques. Les Zoomeurs se connaissent désormais, des rires fusent de part et d'autre de la pièce. Une petite famille s'est construite ici, venus d'ailleurs ils ont dessiné leurs souvenirs. Ensemble."
"Effervescence du dernier atelier : la concentration atteint son paroxysme. Les Zoomeurs s'entraident, échangent. L'excitation est à son comble : bientôt, leur histoire sera racontée au monde. "